Doel, un village presque fantôme

Si Doel, village sur la rive gauche de l’Escaut juste à la frontière belgo-hollandaise, comptait près de 1300 habitants au début des années 70, ils ne sont plus très nombreux aujourd’hui (moins de 150 selon Wikipedia)…

D’abord, le village a été choisi comme lieu d’implantation d’une centrale nucléaire.

Ensuite, la décision de le sacrifier à l’expansion du port d’Anvers et à la construction d’un nouveau bassin à marée a été prise par l’autorité régionale flamande en 1999.

S’en sont suivi résistances, batailles juridiques et recours au Conseil d’Etat. Malgré les efforts du collectif Doel2020, le sort de Doel paraît bien sombre. Les expropriations ont suivi leur cours, faisant place à un paysage urbain quelque part entre l’apocalypse et la poésie: squatteurs et graffeurs ont en effet conquis l’espace, le transformant en un lieu unique en son genre. De nombreuses habitations ont déjà subi la démolition.

Dans le passé, plusieurs villages situés sur la rive droite de l’Escaut ont été rayés de la carte pour faire place nette à l’expansion du port d’Anvers.

Que voir à Doel?

Habitations abandonnées et terrains vagues se succèdent le long des rues. La nature grignote lentement le macadam et le béton, mais une poignée de maisons reste intacte. L’Eglise et le cimetière n’ont pas encore été victime du vandalisme. Un café sert encore et toujours les quelques  habitants ou curieux venus découvrir cette incongruité.

Plus loin, un vieux moulin à vent nargue fièrement les tours de refroidissement de la centrale nucléaire, symbole de la résistance du passé.

Un paradis pour les graffeurs et les photographes

Dans ce presque no-man’s-land, la loi s’applique comme ailleurs. Il est interdit d’entrer dans les maisons abandonnées et le code de la route doit être respecté. Dans la pratique, il faut bien constater que certains touristes ou vandales se préoccupent peu des consignes rappelées sur un prospectus de la Région flamande distribué sur le petit parking à l’arrivée au village…

L’espace laissé vide permet cependant à de nombreux véritables artistes de s’exprimer. Le village est un petit paradis pour les graffeurs, même si l’espace vient à manquer.

C’est aussi devenu un point d’intérêt unique pour les photographes avides de capturer des espaces particuliers.

Pour aller plus loin

Si mon article vous a donné envie de découvrir ce village presque fantôme, deux solutions:

  • Visionner mes photos ci-dessous et cliquer pour agrandir
  • Brancher le GPS et mettre le cap sur le village: Doel, 9130 BEVEREN (ne soyez pas surpris de passer des barrières ni par les caméras peu accueillantes à l’arrivée!)

Découvrez toutes mes photos de Doel sur Flickr.

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